Né le 22 février 1864 et mort le 22 mai 1910, Jules Renard est un écrivain et auteur dramatique français.
Peu importe de faire des fautes de français quand on ne sait pas la langue ; mais, quand on la sait, pourquoi s'entêter ? Les fautes voulues n'ont pas de valeur.
Le succès des autres me gêne mais beaucoup moins que s'il était mérité.
On place ses éloges comme on place de l'argent, pour qu'ils nous soient rendus avec les intérêts.
Un modéré, c'est un monsieur qui s'occupe modérément des intérêts d'autrui.
Le goût mûrit aux dépens du bonheur.
Un jeune, c'est celui qui n'a pas encore menti.
Comprendre tout, c'est n'égaler rien.
A la mort d'un ancien, on est comme sur une écluse : on change de niveau.
Il faut faire d'abord volontairement, avec plaisir, ce qu'on fait. Le résultat importe peu. On ne le prévoit pas, et on l'apprécie mal. Mais l'auteur s'est satisfait lui-même : c'est toujours ça.
Nos ancêtres aimaient la campagne : ils s'y promenaient et ne la regardaient pas.
C'est commode un enterrement. On peut avoir l'air maussade avec les gens. Ils prennent ça pour de la tristesse.
Le peintre qui s'apprête à peindre le soleil fait des théories, et, quand il veut commencer, le soleil n'est plus là.