Né le 16 juin 1925 à Paris et mort le 5 décembre 2017, Jean D'Ormesson est un écrivain et philosophe français.
La culture est l'espace et le temps rendus sensibles au coeur.
L'éternité, c'est ce qu'il y a de plus fragile, c'est du papier. Qu'est-ce qui reste de tout le passé ? Non pas les idées, parce qu'elles s'envolent, mais des mots écrits.
Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise.
Passer à la télévision est le rêve de tous les m'as-tu-vu qui, à tort ou à raison, s'imaginent avoir quelques choses à communiquer aux autres.
Là où existe encore quelque chose, là règnent déjà le changement et la contradiction.
Pendant des millénaires, on n'était ni optimiste ni pessimiste parce que les choses ne changeaient pas. Demain était semblable à hier.
La culture est proche d'une façon d'être, d'un coup de foudre, d'une fête toujours inachevée du bonheur.
Si nous sommes livrés à nos propres forces, il y a toutes les raisons d'être pessimiste. Mais si on croit à des forces supérieures à l'homme, alors on peut être optimiste.
Rien n'est plus difficile pour chacun d'entre nous que de situer ce qu'il a fait et de se situer soi-même à sa juste mesure.
Il y a de l'esprit ailleurs que dans la pensée des hommes.
J'ai aimé Dieu, qui n'est rien aux yeux des hommes qui ne sont rien. Je n'ai détesté ni les hommes ni les femmes. Et j'ai aimé la vie qui est beaucoup moins que rien, mais qui est tout pour nous.
C'est le langage qui crée l'homme.