Ils se donnèrent la main en remontant à la surface. La main, c'est bien. Ça n'engage pas trop celui qui la donne et ça apaise beaucoup celui qui la reçoit...
A partir de ce jour, j'étais foutu, j'étais accro. Dépendre de quelqu'un d'autre que de moi-même, m'affaiblir, me torturer, c'était tout ce que je redoutais.
J'ai l'impression que, si je te perds un instant, je te perds pour toujours.
Et un jour on se retrouve à jouer seul. L'autre retire ses billes, reprend ses cartes, et vous restez là, comme un con, devant une partie inachevée... A attendre. Parce que vous ne pouvez faire que ça, attendre. Cesser d'attendre, ça voudrait dire que c'est fini.
Tout ce que je voulais, c’était l’atteindre, voir briller des putains de larmes dans ses yeux, qu’elle crie, qu’elle hurle, qu’elle fasse une crise. Elle s’est levée posément, s’est mise à me caresser les cheveux et m’a démontré par a + b l’être minable que je suis... Et je l’ai laissée.
Je n'ai même pas envie de sortir, ça ne m'intéresse pas, je n'ai envie de voir personne, juste lui. Il me manque. Après tout, qu'est-ce qui m'empêche d'aller tout lui avouer ? Lui avouer pourquoi je suis partie, et que je lui ai dit toutes ces saloperies la dernière fois parce que j'étais malheureuse, jalouse, paumée, que chaque mot qui vaut pour lui vaut aussi pour moi, et qu'il faut que nous rations notre vie ensemble. Je t'aime, c'est rien, c'est tout, je ne lui ai jamais dit.
Et pourquoi n'aime-t-on plus rien, quand on n'est plus aimé ?
Le hall, la réception, la porte, je suis dehors. Personne. Je cherche un taxi. Pas de taxi. L'aube est glacée. Mon portable sonne. J'ai un message. Que peut bien me vouloir Gabrielle à cette heure-ci ? Une angoisse sourde m'étreint la gorge. Mes doigts engourdis par le froid ne parviennent pas à appuyer sur cette putain de touche. Le message défile enfin. Une phrase. Une seule. Je la lis. Je la relis. J'ai trop pleuré, je ne peux plus. Je m'effondre.
On ne peut pas tout vivre, alors l’important est de vivre l’essentiel et chacun de nous a "son essentiel".
Le temps ferme toutes les blessures, même s'il ne nous épargne pas quelques cicatrices.
Pour que deux êtres vivent l'un de l'autre, il ne suffit pas qu'ils s'aiment, il faut qu'ils soient compatibles, il faut qu'ils se rencontrent au bon moment.
Chaque matin, au réveil, nous sommes crédités de 86400 secondes de vie pour la journée, et lorsque nous nous endormons le soir il n'y a pas de report à nouveau, ce qui n'a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer.