Les livres ont une singularité qui confine à la magie : ils sont un passeport pour l'ailleurs, une grande évasion. Ils peuvent servir de viatique pour affronter les épreuves de la vie.
Oui, je t'aime, mais je ne sais plus qui j'aime. Pour aimer quelqu'un, il faut le connaître, et je ne te connais plus. A présent, j'ai l'impression d'être face à deux personnes.
J'étais en colère parce que j'avais besoins d'être rassuré. Je ne te connaissais que depuis six mois et dès notre première rencontre j'avais tout aimé de toi. Mais une partie de ce qui m'avait séduit au début - ton mystère, ta réserve, ta discrétion, ton caractère solitaire - était devenu une source d'angoisse qui me revenait comme un boomerang.
Chaque vie connaît un jour ce type de séisme : ce moment où les sentiments deviennent des allumettes craquées au milieu d'une forêt desséchée. Le prélude à un incendie capable de ravager toutes nos fondations et de nous entraîner vers l'abîme. Ou la renaissance.
Rien au monde ne peut être comparé à la dévotion d'une femme mariée. C'est une chose dont aucun homme marié n'a la moindre idée.
Le romanesque vit de la répétition, et la répétition transforme une inclination en art.
Qui se retourne trop souvent sur son passé ne mérite pas d'envisager un avenir.
La conversation devrait aborder tous les sujets sans jamais se fixer sur un seul d'entre eux.
Nous ne sommes jamais plus en accord avec nous-mêmes que quand nous sommes inconséquents.
Dans un temple, tout le monde devrait être sérieux à l'exception de l'objet du culte.
L'incertitude est l'essence même de l'aventure amoureuse.
Un homme ne peut être heureux avec une femme qu'aussi longtemps qu'il ne l'aime pas.