Dire qu'il nous faudra mourir, qu'il nous est impossible de n'être point nés !
La mort, ce serait le rêve si, de temps en temps, on pouvait ouvrir l'oeil.
La morale est dans les faits, pas dans les sentiments. Si je soigne mon père, je peux m'amuser à désirer sa mort.
Le comble pour un journaliste, c'est d'être à l'article de sa mort.
Quelle disproportion entre la valeur réelle d'une actrice et sa gloire, entre sa besogne et le bruit qu'elle fait, et comme il est juste qu'il ne reste rien d'elle après sa mort !
La biographie ajoute une crainte à la mort.
De nos jours, on survit à tout sauf à la mort.
Nous passons par des états de corps étranges, comme si la mort nous faisait des signes de tête amicaux.
Quand on lit le récit d'une vie "exemplaire" comme celle de Balzac, on arrive toujours au récit de la mort. A quoi bon ?
La mort est douce : elle nous délivre de la pensée de la mort.
On pleure ainsi parce qu'on a dans la mémoire les larmes universelles que la mort a fait répandre.
On ne s'habitue pas vite à la mort des autres. Comme ce sera long, quand il faudra s'habituer à la nôtre !